INAUGURATION DU NOUVEAU SIEGE DU CONSULAT D’ALGERIE A MARSEILLE

LE NOUVEAU SIEGE DU CONSULAT D’ALGERIE A MARSEILLE

Nouveau Consulat d'Algérie à Marseille

Dans le cadre d’un programme d’aménagement de plusieurs postes consulaires en France, et après de gros travaux de réhabilitation qui ont nécessité d’importants investissements et en équipements, le tout nouveau bâtiment du consulat général d’Algérie à Marseille sera inauguré rue Paradis ce vendredi 28 octobre à 16h.

Le gouvernement algérien ayant conscience de l’importante communauté algérienne dans cette région de France a engagé, puis mis tous les moyens pour mieux assurer le bon fonctionnement de plusieurs représentations consulaires. Comme on a pu le constater dès leur mise en service, les bureaux du nouveau consulat sont désormais totalement informatisés et opérationnels dans des locaux neufs et modernes, où est par ailleurs assurée une louable sécurité des lieux avec la protection des personnes afin d’inspirer la confiance nécessaire pour mieux aborder l’avenir de la communauté algérienne en France.

Le nouveau siège est donc ouvert pour accueillir le public à sa grande joie et accessible dans des conditions d’accueil et de travail extrêmement favorables.

A l’occasion de cette inauguration, le ministre des Affaires Etrangères Ramtane Lamamra sera présent aux côtés de son homologue français Jean Marc Ayrault invité pour cette circonstance en présence de M. Boudjemaa Rouibah nouveau consul général à Marseille. Plusieurs autorités politiques, administratives et consulaires algériennes et françaises de la région sont invités pour cette cérémonie. Une occasion toute particulière pour les deux ministres d’évoquer en outre les rapports franco-algériens et de passer en revue les questions en suspens liant les deux pays.

A ce grand rendez-vous cérémonial d’importance, prendra part également un nombreux public associatif et celui représentant du monde économique et culturel de la région.

De Marseille, JACKY NAIDJA P/ REPORTERS.DZ

L’ETOILE D’ALGER DE RACHID BENHADJ EN COMPETITION POUR L’ANTIGONE D’OR AU CINEMED DE MONTPELLIER

Le film de Rachid BENHADJ en compétition au CINEMED

Photo extraite du film l'étoile d'Alger

Cette 38è édition de Cinemed aura le mérite de montrer quelques grands chefs d’œuvre de réalisateurs qui ont succombé à la réalité avant tout. C’est le cas du film « l’Etoile d’Alger » de Rachid Benhadj, tiré du roman d’Aziz Chouaki et sélectionné pour la compétition des longs métrages du festival. Un film plein d’authenticité qui nous ramène dans l’actualité des années 90, cette période noire qu’à traversée l’Algérie.

Ces mêmes années 90 qui ont été prolifiques en romans sur cette période cruciale de l’histoire de l’Algérie au moment où l’horreur s’installait dans l’indifférence totale de l’opinion mondiale pour témoigner du refus de la société de se soumettre pas seulement à l’intégrisme religieux mais aussi au diktat de la violence imposée par les groupes terroristes. Et le cinéma en tant qu’art vivant ne pouvait ignorer cette mémoire blessée, malmenée par l’horreur puis l’oubli. Car beaucoup de cinéastes ont tenté des films sur cette période, mais leurs projets sont restés sans suite aux mains d’une bureaucratie trop frileuse. Il a fallu attendre 15 ans après pour voir renaître un cinéma courageux, ambitieux comme le film « Et maintenant ils peuvent venir » de Salem Brahimi sorti à l’écran en mars 2016. Rachid Benhadj dont le film a été accueilli avec ravissement par le public du festival a déclaré sans ambages « que le scénario de son film était bien prêt depuis 2005 mais qu’il lui a été impossible de le faire aboutir en Algérie et en France sous prétexte que ce n’était pas le moment d’évoquer cette période et qu’il n’intéressait personne ». Et pourtant la résistance de l’auteur a fini par payer et amener le film jusqu’à la compétition à Cinemed cette année.

Quelques mots sur le film « l’Etoile d’Alger »

Ce film dira-t-il est juste l’aboutissement d’un long travail fait d’obstacles et de difficultés de toutes sortes. Dès les premières images dont l’action se déroule dans le quartier emblématique de la Casbah d’Alger où l’auteur a planté son décor pour montrer avec justesse et habileté tous les problèmes sociétaux de ce quartier qui cumule à lui seul la surpopulation, la promiscuité et surtout la pauvreté, ajoutée à la saleté et le manque de loisirs des jeunes qui sont le lot quotidien des habitants. Et de cette humanité bousculée de tous les côtés va émerger une voix douce avec une sensibilité à fleur de peau. Celle de Moussa, jeune musicien qui rêve de devenir le Michaël Jackson d’Alger trop amoureux qui prend des risques pour rejoindre par les terrasses dangereuses sa dulcinée. Des séquences du film avec en arrière plan la mer, qui sont à elles seules représentatives des difficultés qu’ont les jeunes à voyager, se rencontrer, à jouir normalement d’une relation amoureuse dans une société âprement vigilante, pointilleuse et excessive sur la morale des femmes. La nouvelle étoile d’Alger c’est Moussa, musicien à ses heures dans un groupe qui lui permet d’exercer son métier et sa passion et surtout d’en vivre grâce à des soirées de mariages et de baptêmes. les modestes cachets qu’il engrange par ci par là lui permettant d’aider sa famille. C’est sur Moussa partageant une petite chambre avec ses quatre frères que la caméra de Rachid Benhadj va beaucoup plus s’attarder pour montrer les conditions de vie difficiles dans la Casbah d’Alger. Tout de suite, c’est l’image des islamistes qui s’emparent du terrain social pour l’investir à outrance et récupérer tous les déçus du « système » qui les a laissés sur le bas côté de la route ,avec la création du parti du FIS. D’où la confrontation de Moussa avec Abou Ali alias Spartacus, un petit truand qui a trouvé la voie de la rédemption dans la religion. A travers ce personnage analphabète et brutal on découvre la religion confisquée, les dessous d’un mouvement politique qui se sert de la religion pour écraser la société. Rachid Benhadj avec ce film a réussi à restituer par des images fortes toute une époque qui ont basculé l’Algérie dans l’horreur. Et bien plus encore faire rencontrer un artiste musicien dans une époque de violence et d’horreur où la société ne reconnait en rien l’utilité de l’art.

De MONTPELLIER, JACKY NAIDJA P/ REPORTERS.DZ

RACHI BENHADJ: Né en 1950 à Alger. Artiste peintre et diplômé en architecture, il choisit des études de cinéma à Paris et la réalisation de plusieurs longs et courts métrages primé dans de nombreux festivals internationaux comme ses succès : Roses de sables (1989), l’Arbre des destins suspendus(1997), Cantique des Femmes d’Alger (1993), ou le Pain Nu( 2004) adapté du roman de Mohamed Chouikh, Parfums d’Alger (2012) et Maestro( 2014). Avec l’Etoile D’Alger( 2016), Rachid Benhadj réalise un film populaire à succès.