SOFIA DJAMA REALISATRICE DU FILM  » LES BIENHEUREUX » PRIME A CINEMED MONTPELLIER :  » LE CINEMA EST PARTIE INTEGRANTE DE LA CULTURE ET LA CULTURE C’EST AUSSI DE LA RESISTANCE « .

Après le Palmarès de Cinemed qui l’a distinguée avec le Prix de la Première Oeuvre, Sofia Djama, réalisatrice du film « les bienheureux » avec Sami Bouajila, Nadia Kaci et Lyna Khouidri, s’est dévoilée à Reporters. Lequel a recueilli ses premières impressions au cours d’un entretien où elle parle de son prix décerné par le jury de Cinemed de Montpellier, de ceux du festival de Namur en Belgique et de la Mostra de Venise qui l’ont couronnée mais aussi de son film qu’elle aime et de l’avenir du cinéma algérien.

 

REPORTERS.DZ : Sofia, Comment tu as accueilli ce prix à Cinemed?

SOFIA DJAMA : j’ai été bien surprise par cette distinction avec cette mention spéciale de l’Antigone d’Or en même temps que le 1er prix Etudiant de la Première Œuvre. C’est énorme! Pour moi c’est une bonne surprise et c’est aussi beaucoup d’émotion. Depuis la projection du film, j’ai senti un certain engouement pour mon film, avec le public nombreux qui venait vers moi pour me parler et cela prouve que le film a touché ce public, aussi bien les jeunes que les plus âgés. C’est un film de rupture, de passation générationnelle. C’est un film tous publics. J’ai cru en ce film et mon distributeur aussi. Mon producteur y a cru également, il a pris le film sur la base d’un scénario, c’est vous dire sa foi et son attachement au sujet du film. Le cinéma est une histoire d’amour et de désamour à la fois. Comment faut-il ne pas aimer ce film pour toutes ces bonnes raisons? Et même s’il avait de mauvaises raisons.

REPORTERS.DZ : Quels premiers retours de la critique presse à propos de ce film? Pour le moment il y a une presse bienveillante. J’ai surtout des échos de la critique en Italie depuis la Mostra de Venise et de bons retours autour de ce film où il a décroché le prix Lina Mangiacapre qui récompense l’image des femmes dans le film ainsi que le Brian Award pour tout le film. D’ailleurs je dois aller à Naples pour récupérer mon prix et j’en saurais un peu plus sur la critique. Et puis il y a eu juste avant, Namur en Belgique avec un autre prix celui du 1er prix de la Première Œuvre, le même que celui de Cinemed Montpellier. Il y a comme un lien de reconnaissance sur la jeunesse de ce film.

REPORTERS.DZ :  D’après toi, quel est l’avenir de ce film?

SOFIA DJAMA : Son avenir est dans les salles de cinéma. J’espère qu’il sera projeté à Alger et que le public l’appréciera. Sa sortie sur les écrans en France est prévue pour le 13 décembre et en Belgique en mars 2018. Je suis et reste optimiste quant à son avenir et son long chemin à travers les salles.

REPORTERS.DZ : Quel nouveau projet à l’avenir? Avec Cinemed par exemple, qui fêtera l’année prochaine le 40è anniversaire de son festival?

SOFIA DJAMA : Je suis venue à Cinemed il y a à peu près 5 ans pour un court métrage. Cinemed est pour moi un lieu mythique et magique à la fois du cinéma, à qui je dois aussi ma reconnaissance. En ce moment, je suis sur un projet d’écriture pour essayer de décrocher une bourse d’aide au développement pour un film et à la recherche également d’un producteur. Le cinéma est ma passion, donc je fais tout pour réussir et revenir à Cinemed. In Chaallah!

REPORTERS.DZ : Comment tu vois l’avenir du cinéma algérien et cette nouvelle génération avec toi bien entendu?

SOFIA DJAMA : Cette nouvelle génération à laquelle j’appartiens bien évidemment est plutôt dans l’action. On est nombreux et on va arriver à faire du bon cinéma car on ne s’encombre pas avec les formalités administratives ou autres obstacles quelconques, de tous genres qui peuvent ralentir nos projets. Je dis peu importe la manière dont on fait les choses pourvu qu’on les fasse avec éthique, déontologie. Car autant moi que tous les autres de cette nouvelle garde du cinéma algérien, nous croyons fort au cinéma et à son patrimoine dont on a aussi le devoir de sauvegarder son patrimoine riche et divers, de le perpétuer, de le transmettre. Ce cinéma appartient à la culture car je suis cinéaste et je crois profondément au cinéma. Et quand on fait de la culture, on fait aussi de la politique et de la résistance. Cela ne m’échappe pas!

REPORTERS.DZ : Et pour ton dernier mot ?

Je voudrais juste dire des remerciements, parce qu’on ne le fait assez ou on oublie souvent de le faire et m’adresser à ces gens qui m’ont aidé, m’ont accompagné tout le long de ma carrière en Algérie et ailleurs et ils se reconnaitront certainement leur bienveillance. Je pense particulièrement à Yassine Teguia qui a porté a bout de bras ce film, à cette valeureuse équipe de casting algérienne, belge et française ainsi qu’à Ahmed Talalemki sans qui le film n’aurait pas existé. Et enfin à Cinemed, ce festival méditerranéen qui permet à énormément de gens qui font du cinéma, qui aiment le cinéma de se rencontrer, d’échanger et de se retrouver toujours quelque part attachés par l’amitié et le dialogue interculturel autour de la Méditerranée. Voilà c’est dit.

Propos recueillis par JACKY NAIDJA

CINEMED MONTPELLIER : BAISSER DE RIDEAU ET PLUIE DE DISTINCTIONS.

l’Antigone d’Or au film « MANUEL » de Dario Albertini (Italie-2017)

Et à Sofia Djama: le 1er Prix Etudiant de la Première Œuvre pour son long métrage « les bienheureux » avec Sami Bouadjila. (France/Belgique 2017)

Après 8 jours d’intenses activités cinématographiques et de projections de films venus de tout le pourtour méditerranéen, accompagnés par des réalisateurs de renom et des artistes prestigieux, Cinemed baisse le rideau après un festival des plus triomphants et un palmarès à la hauteur de ses ambitions.

Présidé par Aure Atika le jury a rendu donc son palmarès au cours d’une belle cérémonie devant un public chaleureux et conquis dans une bonne ambiance où la jeunesse a pris toute sa place pour décerner le Prix de l’Antigone d’Or à « Manuel », le 1er film de l’Italien Dario Albertini. Une histoire qui raconte la sortie de l’orphelinat d’un jeune homme de 18 ans, rôle porté à l’écran avec authenticité et justesse par Andréa Lattanzi, raflant par ailleurs un autre prix: le Prix Nova Award. Après la Tunisie, le Maroc, c’est l’Algérie cette année qui avec sa jeune et nouvelle garde bouillonnante du cinéma venue en force avec de nombreux films inédits qui était la plus en vue et courtisée dans ce festival. Pas moins de 15 réalisateurs et comédiens professionnels aguerris sont venus témoigner par leur travail du renouveau du cinéma algérien qu’ils veulent coûte que coûte sortir de l’ombre. Le jury a octroyé une distinction particulière  à l’occasion de l’Antigone d’Or au film » les Bienheureux » de Sofia Djama qui vient confirmer avec brio son talent de réalisatrice avec le Prix Etudiant de la Première Œuvre. Le même prix qu’elle a déjà reçu à Namur en Belgique ainsi que le Brian Award attribué à son film, le Prix Lina Mangiacapre récompensant l’œuvre pour l’image des femmes au cinéma, autres prix qui lui ont été décernés à la 74è Mostra de Venise tout récemment avant Cinemed.

Dans son film les bienheureux avec Sami Bouajila, Nadia Kaci, Lyna  Khouidri, Sofia Djama nous transporte à Alger quelques années après la guerre civile où un couple d’algérois va fêter son 20è anniversaire de mariage au restaurant. Durant leur trajet, ils viennent à évoquer leur Algérie et l’avenir de leurs enfants dans un pays qui peu à peu se referme sur eux et voit leurs espoirs s’évanouir. D’où une certaine désillusion qui va s’installer et laisser libre cours à leurs rêves inachevés. Un récit s’inspirant d’une nouvelle que Sofia Djama a  écrite en 2008. Ce film sortira en salles dès le 13 décembre 2017.

Le jury a parmi d’autres récompenses attribuer une aide financière   importante sous forme d’apport de post production à Damien Ounouri réalisateur franco-algérien, qui a réalisé KINDIL en 2016 et s’est distingué pour son projet de film « La Dernière Reine » qu’il a coécrit avec Adila Bendimerad scénariste algérienne qu’il portera bientôt à l’écran.

L’Algérie avec sa « nouvelle vague de cinéastes » a marqué d’une pierre blanche ce festival auquel le public de Montpellier et de l’Agglomération lui a rendu un hommage bien mérité. Incarnant la mémoire du cinéma algérien tout en s’inspirant de l’actualité du moment de leur pays avec des films remarquables et un talent tout neuf. Restant  bien déterminée à jouer de grands rôles à l’avenir dans l’actorat, la réalisation et la production. Cinemed peut s’enorgueillir cette année pour ce choix judicieux de l’Algérie qui a apporté un ton plus triomphant et enrichissant, presque inédit au festival aux côtés  du  film »Razzia » de Nabil Ayouch qui a eu l’honneur d’ouvrir cette 39è édition et recevoir un accueil lui aussi retentissant. Tout a été programmé pour faire de ce festival, un lieu où la femme, la jeunesse sont au cœur de nombreux films, longs ou courts métrages et  autres documentaires, italiens, espagnols, turcs, grecs ou libanais par exemple, poursuivant son attachement à inviter par ailleurs quelques grandes pages du cinéma algérien avec cette fois- ci 15 films de Merzak Allouache. Cet immense réalisateur à qui une rétrospective lui a été dédiée et que le public jeune et moins jeune de Montpellier a eu grand plaisir à découvrir ou à revoir dans ce patrimoine de films algériens. Un travail qu’accompli Cinemed et que le circuit commercial ne prend pas souvent en compte comme le cas de deux films » Madame Courage et Enquête au Paradis »de Merzak Allouache qui n’ont pas trouvé de distributeurs au jour d’ aujourd’hui .

Autre prix couronnant un autre succès dans la compétition documentaires avec le Prix Ulysse CCAS Montpellier méditerranée Métropole à « Off frame ou la Révolution jusqu’à la Victoire » de Mohamed Yaqubi (Palestine/France 2016) où il est question d’un ancien mineur devenu artiste et activiste, en utilisant l’art à sa manière veut empêcher les autorités locales de détruire les bâtiments historiques de sa ville Petrila.

Comme il est de tradition à Cinemed, et en soirée de clôture après le Palmarès a été présenté en avant première le film époustouflant « Plonger » (2017) avec Pierre Lelouche et Maria Valverse. Le 3è long métrage de Mélanie Laurent qui va bientôt sortir sur les écrans.

Un autre moment de cinéma grâce à Cinemed, prodigieux celui là, avec le film » La Villa » de Robert Guédiguian et Ariane Ascaride, Pierre Daroussin et Robert Meylan que le grand public de Montpellier a découvert en avant première programmée par Cinemed, présenté par l’auteur et son équipe au Corum et au cinéma Diagonal à guichets fermés et devant la presse du festival. Un film dont le succès est déjà annoncé au vu de l’accueil qui lui a été réservé dans ces deux projections. Un film aux images sublimes, autour d’un récit familial tourné par des acteurs brillants à Marseille, du côté de l’Estaque,  raconté et axé sur des valeurs de famille et au centre desquelles se joue la relève dans cette famille. L’arrivée et l’accueil dans les lieux de migrants va alors questionner l’auteur. Un thème cher à Robert Guédiguian qui par la profondeur de sa vision et de son laborieux génie va révéler au récit son côté humaniste et attachant qui pose les vraies questions sur la société actuelle. Un film qui parle aux gens, qui parle au monde et du lien entre les hommes. Sortie du film en salles le 29 novembre.

Comme il est de tradition à Cinemed, et en soirée de clôture après le Palmarès, a été présenté en avant première le film époustouflant ‘Plonger » de Mélanie Laurent avec Pierre Lelouche et Maria Valverde. Le 3è long métrage de la réalisatrice qui va bientôt sortir sur les écrans.

JACKY NAIDJA

 

LA JEUNE GARDE DU CINEMA ALGERIEN EN FORCE AU FESTIVAL CINEMED DE MONTPELLIER.

Le cinéma algérien est venu en force hier à la rencontre de son public lors de cet échange avec cette « nouvelle génération de cinéastes « où Lyès Salem* réalisateur en tête, Hassen Ferhani, Damien Ounouri, Karim Moussaoui, Mohamed Targui Adila Bendimerad, Sofia Djama, Amel Blidi, Amina Haddad,Lamine Ammar Khodja, étaient tous là, invités au festival pour présenter leurs films inspirés de leur pays.

Une rendez-vous unique de ce festival, animé par Benoit Califano pour parler de leur manière de faire du cinéma en Algérie. Un moment crucial aussi pour ces jeunes auteurs déterminés surtout à montrer avec audace par leurs films, le nouveau visage du cinéma algérien sur lequel ils portent un regard attentif. Un cinéma fait à partir de l’Algérie, avec peu de moyens financiers ou des budgets peu coûteux. Avec pas assez de salles convenables pour accueillir leurs films quand la plupart d’entre elles sont encore délabrées ou fermées et un public de plus en plus éloigné quand il n’est pas absent ma plupart du temps. Il leur restait ce moyen inconditionnel par leurs seuls films de continuer d’exprimer leur rapport à l’Algérie à partir de leurs réalisations, malgré un manque évident de maisons de production, de diffusion. Une raison de plus de prouver qu’ils peuvent transmettre des films grâce à leur cinéma à eux, fait par eux, malgré un traumatisme fort, laissé par cette guerre civile due à cette décennie noire que nul ne peut oublier. Et pourtant ces jeunes réalisateurs, comédiens, producteurs de cette nouvelle génération, avec une ambition forte ont tout bravé pour garder une fenêtre ouverte sur l’Algérie qui a subi de plein fouet la crise économique mondiale. Un cinéma novateur qui vient de démontrer dans ce festival de Montpellier tout son dynamisme par la qualité de leurs sujets divers et variés sur la société algérienne. Laissant en suspens toutes les questions des uns et des autres sur ce rapport permanent de la société au cinéma en Algérie. Une mission importante pour cette génération qui a vite grandi sans avoir trop connu la réalité du cinéma algérien si célèbre dans les années de l’indépendance et bien après dans la foulée d’un réalisateur comme Merzak Allouache » leur mentor » comme l’a souligné Lyés Salem. Tant leur amour du cinéma, leur dévouement et leur acharnement ont fait leur réussite, que même les professionnels de nombreux festivals en France et en Europe, notamment à Cinemed reconnaissent aujourd’hui. Ils viennent de faire la démonstration avec talent que leur cinéma bouillonnant d’actualité et de ferveur peut encore aller plus loin. Au point de vouloir à tout prix libérer le cinéma algérien de ses chaînes, de ses ankyloses administratives, financières et autres exigences abusives de l’administration pour une conception nouvelle du cinéma. A une seule condition, qu’on regarde d’un autre œil leur cinéma algérien et qu’on l’aide un peu plus à la hauteur de ses ambitions pour qu’il puisse montrer réellement toutes les merveilles qu’il recèle en son patrimoine et tout le talent de ses créateurs. Un appel qui vient du cœur pour préparer certainement notre regard à découvrir les auteurs algériens d’aujourd’hui et ceux de demain. A la veille de la clôture de ce 39è festival avec la soirée réservée au Film ‘Plonger » (2017) en présence de Mélanie Laurent réalisatrice, le jury du palmarès va désigner le lauréat de l’Antigone d’or parmi les candidats des 9 films longs métrages en compétition ainsi que les autres prix toutes catégories confondues. Une certaine effervescence se fait déjà sentir parmi le public et encore plus chez les compétiteurs à l’exemple de Sofia Djama pour son film » les bienheureux » en compétition dans la catégorie des longs métrages. Ce film qui raconte l’Algérie, et Alger où précisément quelques temps après la guerre civile, Amal et Samir ont décidé de fêter leur 20è anniversaire de mariage. Durant leur trajet, ils évoquent leur Algérie….*Lyés Salem a accepté pour Cinemed de présenter au cours de ce festival 2 classiques de films qu’il a sélectionné: « les vacances de l’Inspecteur Tahar (1973) et Leila et les autres » (1977). Une façon bien à lui de montrer et faire revivre le succès du cinéma algérien postindépendance toujours populaire qui reste en mémoire de plusieurs générations.

JACKY NAIDJA, DE MONTPELLIER

NABIL AYAOUCH ET SON FILM « RAZZIA » ILLUMINE LA CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA 39è EDITION DU FESTIVAL DU CINEMA DE MONTPELLIER.

C’est parti pour Cinemed qui a ouvert grand ses portes pour accueillir à cette occasion et en avant-première le film de Nabil Ayouch « RAZZIA » dont la sortie est programmée pour le début de l’année 2018.

Une ouverture quasi solennelle devant un public nombreux et divers, dans une salle comble du Corum (2.00 personnes) qui a démontré toute sa ferveur plus d’une fois lors de la présentation du film par Christophe Leparc et Aurélie Filippetti en maitres de cérémonie. Des invités de marque comme le Consul d’Algérie à Montpellier et son homologue Consul du Maroc pour représenter leurs deux pays à l’honneur au Festival. Des personnalités prestigieuses du 7è art également avec tout le cortège des producteurs et distributeurs de films et leurs partenaires. Des politiques au 1er rang desquels Philippe Saurel Maire et Président de la Métropole, son adjoint à la culture, entourés de plusieurs élus au milieu d’un public de jeunes lycéens venus des 4 coins de la France pour leur stage pédagogique en classe L cinéma. Un moment de fête tout particulier et chaleureux qu’espéraient les organisateurs pour ouvrir ce 39è festival du cinéma dédié à l’Algérie et au Maroc en accueillant sur la scène Nabil Ayouch réalisateur du film Razzia et Maryam Touzani comédienne et co-scénariste du film, qui est aussi sa femme dans la vie. Un moment de bonheur pour ces deux artistes qui ont accepté d’être là avec leur film par amitié pour Cinemed souligne Christophe Leparc. Très ému mais heureux, Nabil Ayouch a su trouver les mots justes pour dire tout le bien du festival qu’il fréquente depuis une quinzaine d’années et à qui il a rendu un hommage particulier pour l’avoir accompagné durant sa carrière. Un moment d’intense émotion avec des applaudissements à n’en plus finir tant pour lui que pour Maryam qui avec ses mots à elle a dit toute son envie de partager avec le public de Montpellier ce film dont elle tire une forte et grande expérience. Un film qui traverse la société de son pays le Maroc, entre le passé et le présent, à travers un croisement de regards sur cinq personnages, cinq vies en quête de liberté depuis les montagnes du Haut Atlas jusqu’à Casablanca.

Cinemed ne pouvait pas mieux commencer le festival avec le lancement officiel de la compétition des 9 longs métrages pour le 1er prix l’Antigone d’Or qui sera décerné par le jury présidé par Aure Atika, comédienne et réalisatrice. En attendant l’entrée en lice du programme Algérie avec une série de films anciens et nouveaux et leurs réalisateurs qui débutera dès samedi 21 octobre avec la projection de « Cherchez la Femme » de Sofia Djama, dont son dernier film « les bienheureux « est retenu en compétition officielle à Cinemed et à la Mostra de Venise. Projection également de « Cousines » de Lyès Salem et plusieurs de ses films dont « Mascarades et l’Oranais » dont on connait leur succès. Dans plusieurs salles notamment, un panorama des films de Merzak Allouache sont projetés, lequel est par ailleurs attendu dès Lundi pour un point presse. Il est à noter aussi la présence au festival de plusieurs journalistes algériens représentant l’ENTV et autres médias de presse écrite parmi lesquels des étudiants en journalisme et communication invités pour la circonstance. Chaque jour en effet, des acteurs et leurs réalisateurs sont présents à la projection de leurs films et le public attend beaucoup de ces rencontres et échanges de proximité pour parler cinéma. Cela confirme bien la 1ère vocation de Cinemed de découvrir les nouveaux talents du cinéma de tout le pourtour de la Méditerranée mais aussi d’accompagner les réalisateurs du court au long métrage. Et d’être au plus près des lycéens et étudiants pour les aider à porter leurs projets de films.  C’est tout cela aussi Cinemed qui reste une valeur ajoutée au succès de tout le Cinéma français.

De Montpellier, JACKY NAIDJA

ENTRETIEN AVEC MERZAK ALLOUACHE

A Cinemed Montpellier, Merzak Allouache en invité d’honneur est venu présenter son importante filmographie (15 films) et non des moindres et participer aux masters class cinéma pour porter à la connaissance d’un auditoire très nombreux de jeunes lycéens son expérience du cinéma et sa pratique en tant que réalisateur.

Cinemed 2017 lui consacrant en effet une belle rétrospective de toute sa filmographie depuis ses tout premiers films. Une œuvre majeure avec laquelle il a traversé l’Algérie et toute sa société, continuant encore jusqu’à aujourd’hui de l’observer encore à travers tous ses mouvements sociaux et culturels, avec des allers retours entre la France où il réside et l’Algérie qu’il porte toujours dans son cœur où il a constamment trouvé sa vraie source d’inspiration.

On connait le génie de ce cinéaste sorti de l’IDHEC Paris après des études à l’Institut du Cinéma d’Alger, qui a emballé le public algérien avec le film « Omar GATLATO » en 1976. Une comédie burlesque sur la jeunesse de cette époque qui reste en mémoire de plusieurs générations, présenté avec succès à Cinemed cette semaine. Puis en 1978 avec un 2è film : « les aventures d’un héros » qui a vu sa carrière prendre son envol et relancer ses tournages dans des réalisations à succès comme « Bab El Oued City » (1994) Salut « Cousin » (1996), « Chouchou » (2002) avec Gad El Maleh et Alain Chabat ou encore Bab el Web (2004) avec Sami Naceri et Julie Gayet. Il n’en demeure pas moins que pendant un certain temps, il a aussi beaucoup contribué à la réalisation de courts métrages et de documentaires pour la télévision algérienne pour garder ce lien sacré avec le 7è art. Cela lui a valu d’ailleurs de grands mérites sans toujours de la vraie reconnaissance. Mais toujours alerte sur les moindres signes sur la société algérienne, gardant de là où il est un œil toujours braqué sur ses mœurs, ses coutumes depuis ces événements sanglants de cette décennie noire qui n’a épargné personne, encore plus les cinéastes et les journalistes dont il reste un des premiers grands témoins. Depuis 2012, il est à la manœuvre pour la réalisation de films en tant qu’indépendant où rien ne lui échappe, ni la comédie ni le drame. Comme dans « Normal » (2012), le film qu’il a lui même réalisé et produit. » La Baie d’Alger » (2012), » le Repenti » (2012), » Les Terrasses » (2013) », « Madame Courage » (2015) » ou encore « Enquête au Paradis » (2016) pour qui il a une certaine affection. Un film d’investigation sur une enquête de journalistes en Algérie traitant la propagande extrémiste, le salafisme et l’appel au Djihad au Maghreb et au Moyen Orient et surtout les causes qui motivent les jeunes à s’enrôler dans des groupes djihadistes pour exécuter des attentats suicides. Un film choc pour certains, et qui relate une certaine vérité pour d’autres. D’où cette équivoque qui enfreint sa distribution encore aujourd’hui.

Ces 2 films « Enquête au Paradis » (qui sera en compétition lors du 21è festival du film arabe de Los Angeles (USA) qui se tiendra au 27 au 29 Octobre prochain) ainsi que Madame Courage » n’ont pas trouvé encore à ce jour de distributeurs ce jour, devait nous avouer Merzak Allouache déçu. Se disant par ailleurs fort pessimiste quant à l’avenir du cinéma algérien qui ne décolle pas vraiment malgré un regain de renouveau porté par de jeunes cinéastes.

Merzak Allouache demeure cependant celui à la brillante carrière qui a découvert Gad El Maleh avec lequel il a réalisé 3 bons films et dont il en tire une certaine fierté, tant de sa propre expérience que de son autre manière de faire du cinéma Algérien.

De Montpellier, JACKY NAIDJA

 

 4 QUESTIONS DE Reporters.dz A MERZAK ALLOUACHE

1/ Reporters.dz: Où en êtes-vous avec le cinéma aujourd’hui?

 Merzak Allouache: Comme vous le voyez je suis toujours passionné par le cinéma et ma présence à Cinemed que je fréquente depuis mon tout début de carrière prouve aussi ma fidélité à son festival dont j’ai bénéficié de toute son aide. Je continue à produire des films sur des sujets tirés souvent de tout ce que je vois, je perçois en Algérie comme dans mes deux derniers films de Madame Courage ou Enquête au Paradis qui n’ont pas trouvé au jour d’aujourd’hui des distributeurs depuis 2012 pour le 1er et 2015 pour le second. N’allez pas chercher loin, ils n’ont pas reçu encore de visa pour être sur les écrans en Algérie. C’est dire toute les difficultés que les réalisateurs comme moi rencontrent face à des organismes de cinéma étatiques complètement absorbés par l’administration et la routine. Je suis et reste dans une grande frustration.

2/ Reporters: D’où viennent alors ces carences?

Merzak Allouache: Elles viennent tout simplement de ce côté administratif lourd, routinier lié au fonctionnement Ce qui me rend beaucoup plus pessimiste sur l’avenir du cinéma dont on attend beaucoup et notamment sur cette jeunesse un peu « orpheline » bafouée par la décennie noire, pas beaucoup formée ou alors sur le tas, qui a des projets de films, qui travaille et qui n’y arrive pas à cause de certains blocages certains. Car on fonctionne comme il ya quarante ans, avec les mêmes méthodes, avec le même environnement. Et cet environnement là, le plus proche du cinéma et des gens du cinéma, ne me plait pas du tout. Je le dis en toute sincérité. Les films c’est comme les livres, ils sont faits pour être vus et lus. Cela dépend le plus souvent de l’aide financière que l’on attribue à tel ou tel projet de film. Et cette aide tarde le plus souvent à venir au point de décourager les bonnes volontés. Après l’indépendance, on était dans la censure, avec des cinéastes « fonctionnaires » de l’Etat qui produisaient ou pas mais qui étaient payés. Aujourd’hui c’est un autre monde avec le numérique et Internet où on a en Algérie des cinémas complètement abandonnés, désaffectés et c’est à peine qu’on commence à faire un travail dans cette direction qu’on aurait dû entamer il y a quarante ans. Un public de plus en plus éloigné des salles obscures, qui ne suit pas et pour ceux qui font des films, l’argent ne vient pas, en tous cas, pas là où il faut. C’est que le cinéma n’est pas une vraie priorité.  Il y a ce cinéma de guerre de libération qu’on aide beaucoup, ce cinéma de films du mois de ramadhan aussi qui se créent ici ou là à la va vite et qui sont aidés ou encore ces grands événements comme celui de Constantine Capitale Arabe avec d’autres films de célébration qui ont engrangé des sommes énormes. Au point qu’on voit une grosse partie de la production de films algériens piratés, duplicates et vendus sur le marché parallèle. Mieux encore des jeunes cinéastes ou vidéastes qui mettent des films sur youtube et ça prospère bien. C’est là aussi une grande responsabilité que l’autorité en place ne prend pas.

3/Reporters: Et votre passage en ce moment à Cinemed Montpellier?

Merzak Allouache : Voyez-vous, j’en suis très fier et heureux d’être là à Cinemed pour échanger, écouter ce monde du cinéma y compris les apprenants des lycées classe cinéma qui sont débordants de vitalité et de curiosité. C’est comme ça que j’aime le cinéma, ouvert au monde, à la Méditerranée avec laquelle sans nul doute il va falloir construire un autre avenir, avec l’Afrique aussi et son potentiel énorme de jeunes qui ne demandent qu’à apprendre. Je suis aussi très fier de voir tous mes films projetés dans ce festival devant le grand public de Montpellier qui leur a réservé un accueil chaleureux. J’en suis reconnaissant surtout pour Enquête au Paradis qui a été projeté ici et pas encore en Algérie. Ce même film est en compétition au festival arabe à Los Angeles aux Etats Unis. Je tiens à dire ici toute ma reconnaissance à Cinemed et à ses organisateurs.

4/ Reporters.dz: Quelles sont vos impressions à propos de ce projet de restauration de films engagés par les autorités?

Merzak Allouache: C’est une très bonne initiative et elle était attendue depuis longtemps. Personnellement j’ai 2 films dont Omar Gatlato dans ce cas précis. Attendons de voir avec les labos italiens qui sont en possession de nos archives de films depuis 1982 à 1985 et ceux des labos Eclair qui ont la main sur la conservation de nos archives de films. En tous cas je prends cela comme une avancée positive pour l’avenir de nos films.

PROPOS RECUILLIS PAR JACKY NAIDJA, A MONTPELLIER

CINEMED MONTPELLIER DEROULE LE TAPIS ROUGE AU CINEMA ALGERIEN POUR SA 39è EDITION DU 20 AU 28 OCTOBRE.

MERZAK ALLOUACHE INVITE D’HONNEUR AVEC 15 FILMS DE SA FILMOGRAPHIE

 

Le festival international du cinéma de Montpellier poursuit son long cours depuis 1979, date de la création des » rencontres du Cinéma Italien » qui ont laissé place au nouveau festival dix ans plus tard. Avec cette 39è édition, Cinemed reste incontestablement ce haut lieu de rencontres du meilleur 7è art de la Méditerranée.

Poursuivant inlassablement son œuvre de « passeur » de films entre les cinéastes et les producteurs avec leurs films les plus récents en provenance de toutes les rives de la Méditerranée. De quoi faire de Montpellier aujourd’hui un des plus grands rendez-vous du cinéma en France, le 2è après Cannes.

 

Mais le plus attrayant du festival outre ses multiples événements, c’est son public qui d’année en année est de plus en plus nombreux, faisant preuve d’une fidélité quasi permanente. Un public jeune aussi avec les lycéens et leurs class masters qui envahissent les salles avec toute leur ferveur toujours à la découverte de nouveaux films. Une jeunesse sur laquelle les organisateurs misent beaucoup grâce à leur participation au sein de leur 8è Festival du film lycéen cette année. Sans oublier évidemment les rendez-vous incontournables avec les professionnels du cinéma à ne pas manquer qui réunissent toujours autant de monde. Il y a aussi l’aide conséquente qu’apporte toutes les années le festival au dispositif du développement des projets avec des bourses d’aide à la production cinématographique des réalisateurs méditerranéens. Faisant de Cinemed un partenaire toujours solidaire, bienveillant, ouvert aux autres pays, capable de transmettre aux jeunes générations ces bons moments de réflexion sur le cinéma. C’est tout cela à la fois Cinemed avec en plus son savoir-faire pour veiller au bon déroulement de son festival durant 8 jours, toujours avec l’envie de réussir son organisation placée cette année sous haute sécurité.

Aurélie Filippeti Présidente de Cinemed tenait absolument à faire de ce 39è festival du cinéma de Montpellier « une édition festive » y compris dans la ville, pour accompagner les films venus de tous les horizons de la méditerranée. 1er Pari gagné avec l’Algérie à l’honneur et son public nombreux prêt à faire la fête. Ça valait bien un coup de projecteur sur ce jeune cinéma d’avant-garde avec des films hors des productions officielles et des jeunes réalisateurs aussi talentueux les uns que les autres comme Lyes Salem, Narimane Mari, Karim Moussaoui, Sofia Djama, Hassen Ferhani, Lamine Amar Khodja, Mohamed Yargui, Djamel Kerkar, Amel Blidi, Damien Ounouri, pour ne citer que ceux-là, qui sont en train de faire renaitre de ses cendres le cinéma algérien. Ils seront accompagnés par le grand et incontestable metteur en scène Merzak Allouache, autre symbole du cinéma algérien prestigieux des années 70 qui sera présent également pour une rétrospective et la diffusion de son dernier film « Enquête au paradis » et 15 autres films, les meilleurs de sa filmographie dont Bab El Oued City, la Baie d’Alger, Chouchou, Harragas, les Terrasses ou Madame Courage….

Après la Tunisie l’an dernier, c’est le Maroc encore présent cette année qui sera à l’honneur également lors de la soirée d’ouverture du festival avec en avant-première le film « Razzia » de Nabil Ayouch (France/Maroc/ Belgique). Un film dont on dit beaucoup de bien, qui explore le Maroc à travers la société marocaine, parle des gens en quête de liberté et du droit de penser sur des sujets importants comme le droit des femmes et leur place dans le Maroc d’aujourd’hui. (Sortie en salles Janvier 2018).

Le programme de Cinemed 2017, toujours ouvert sur le meilleur des productions actuelles, fait la part belle à 211 films à l’affiche, dont 11 films en avant première, 9 longs métrages en compétition pour l’ANTIGONE d’Or, des panoramas de 14 courts métrages et 8 documentaires inédits. Au point d’investir tous azimuts les cinémas de la Ville de Montpellier et même ceux hors de la ville et dans toute la périphérie du territoire de la Métropole. Au programme également, une séance spéciale est prévue pour des hommages à Manuel Pradal prématurément décédé en mai dernier, au duo de réalisateurs Olivier Nakache et Eric Tolédano. Un autre hommage sera rendu aussi à l’intégralité de toute l’œuvre de la réalisatrice Dominique Cabrera, construite depuis 30 ans où l’Algérie son pays de naissance tient toujours une bonne place dans ses films. Et en guise de réjouissances, en ciné concert « les lumières de la ville » de Charlie Chaplin avec l’orchestre National de Montpellier. Projection aussi de 4 autres bons films sortis des trésors de la cinémathèque française ainsi que des lectures de scénarios prévues à l’Ecole d’Art Dramatique à la Panacée.

Le jury du festival présidé par Aure Atika, comédienne et réalisatrice aura du pain sur la planche pour distinguer l’unique lauréat à l’Antigone d’Or, tellement la qualité, le talent et le professionnalisme des uns et des autres sont à la hauteur de la compétition.

Et Pour la clôture du festival, sera projeté le dernier film remarquable de Mélanie Laurent « Plonger », une histoire d’amour entre César reporter de guerre et Paz photographe espagnole.

DE MONPELLIER, JACKY NAIDJA

 

CINEMED 2017: FESTIVAL DE MONTPELLIER.

CINEMED 2017: AURE ATIKA COMEDIENNE ET REALISATRICE A LA TETE DU JURY DU FESTIVAL DE MONTPELLIER.

 

Le festival du film méditerranéen de Montpellier va ouvrir ses portes le vendredi 20 octobre pour sa 39ème année sous haute pression sécuritaire. Le programme est désormais connu et le jury qui présidera aux destinées de l’Antigone d’Or de cette édition (du 20 au 28 octobre) est désigné avec à sa tête Aure Atika* comédienne et réalisatrice comme Présidente.

Elle sera entourée de Anne Dominique Toussaint Productrice, de Swan Arlaud comédien, Tahar Bendjelloun écrivain et Thierry de Peretti réalisateur, membres du jury. Ils décerneront lors de la cérémonie du palmarès samedi 28 octobre, le prix de l’Antigone d’Or qui récompensera le meilleur long métrage parmi les 9 films en compétition au cours d’une soirée prestigieuse, toujours très attendue par le public. Un festival qui va rassembler des invités de marque du cinéma: acteurs réputés et talentueux, producteurs et réalisateurs, mais aussi de nombreux jeunes lycéens, plusieurs personnalités du monde de la culture autour d’un grand public averti qui chaque année fait preuve d’une fidélité incroyable. Et en soirée d’ouverture du festival sera projeté en avant-première le film « Razzia » de Nabil Ayouch (France/Maroc).

*Aure Atika qui vient de signer cette son 1er livre « Mon ciel et ma terre » aux éditions Fayard sera à l’affiche du film « En attendant les hirondelles » de Karim Moussaoui.

JACKY NAIDJA

 

 

REVOILA CINEMED ET SA 39ème EDITION !

L’UNIQUE RENDEZ-VOUS DU CINEMA MEDITERRANEEN DE MONTPELLIER OUVRE SES PORTES DU 20 AU 28 OCTOBRE.

Le Cinemed 2017, par sa longévité et son expérience toute dédiée aux films et à leurs réalisateurs et artistes, est le festival ancré dans le cœur d’un grand public cinéphile de la région qui fait de lui depuis 39 ans un événement incontournable du 7ème art à Montpellier.

Tout le public qui afflue en masse au Corum chaque année saura une fois de plus apprécier sinon savourer 8 jours durant, cette nouvelle programmation « festive » accueillant de nouveaux films de grands réalisateurs et producteurs de tout le bassin méditerranéen. Et cette année comme annoncé et après la Tunisie en 2016, c’est l’Algérie qui sera la fenêtre ouverte sur la Méditerranée avec les meilleures œuvres de jeunes réalisateurs qui sont aujourd’hui cette « nouvelle vague du cinéma algérien comme : Lyès Salem, Djamel Kerkar, Mohamed Yagui, Sofia Djama, Karim Moussaoui, Damien Ounouri, Loubia Hamra, Hassen Ferhani. Merzak Allouache réalisateur hors norme en invité d’honneur sera également présent. Une autre manière pour le festival, de montrer l’image des sociétés actuelles en mouvement dans le cinéma, dans un festival populaire comme celui-ci, engagé pour le rapprochement avec les pays méditerranéens et qui contribue avec force à la promotion du cinéma par la rencontre et la fraternité, l’amitié et l’échange.  Le jury de l’édition 2017 sera présidé par Laure Atika comédienne et réalisatrice de talent. Aurélie Filipetti ex ministre de la culture, Présidente de Cinemed depuis 2016 avec Christophe Leparc comme directeur du festival, grâce à l’action solidaire de Philippe Saurel, Maire et Président de la Métropole de Montpellier mettent tout en œuvre pour que le festival rayonne de toutes ses splendeurs pour atteindre tous ses objectifs avec un sens particulier de la fête au cinéma et à la ville.

JACKY NAIDJA  

         Philippe SAUREL, Aurélie PHILIPPE et Christophe LEPARC

         Contact /Programme et billetterie

         www.CINEMED.tm.fr

INTERVIEW DE RAYMOND VIDIL

RAYMOND VIDIL* PRESIDENT DE MARFRET ET DE MP2018 S’EXPLIQUE SUR L’AVENIR DU J1 ET DU GPM DE MARSEILLE

 

En tant que partenaire du Grand Port Maritime de Marseille, Raymond Vidil, Président de MARFRET et de MP2018 s’est exprimé à l’occasion du lancement de l’appel d’offres du J1 et sur le devenir du Grand Port Maritime de Marseille.

 

Reporters.dz: Quel est votre point de vue sur le projet du j1 à propos du lancement de l’appel à projets?

  1. VIDIL : C’est une très bonne chose. On ne peut mieux faire pour ne pas laisser un équipement aussi important et de cette qualité en friche. Le J1 a eu une carrière glorieuse depuis sa construction en 1920 pour servir à entreposer les marchandises. Le port avec l’augmentation de l’activité portuaire s’est plus développé avec des mouvements classiques vers le Nord- Ouest dans des rapports entre les villes et les ports. Les bateaux restant de moins en moins à quai et les marchandises conteneurisées. Donc plus besoin de hangars de ce type qui à l’origine, ont été bâtis lorsque les conteneurs n’existaient pas. Le J1 étant devenu petit à petit sans activité, la direction du port a donc lancé un appel d’offres pour un nouvel édifice plus en relation avec la ville et le port où vont se rencontrer des projets de développement économiques, culturels avec des usages urbains et portuaires notamment.

Reporters : Et avec la mer aussi….

  1. VIDIL : Evidemment avec la mer… parce qu’il lui faut surtout garder cette vocation maritime.

Reporters.dz : C’est donc une nouvelle image plus valorisante du Port?

  1. VIDIL : Oui exactement. Son emplacement est plus que symbolique, faisant face à la Place Sainte Marie, un passage historique et significatif par où sont arrivés les Grecs à Marseille.

Reporters.dz : Avec votre association MP2018, vous allez occuper ces lieux du 3è étage du J1 pour l’organisation d’un projet culturel important à partir de février au moins jusqu’à novembre 2018? De quoi s’agit-il au juste?

  1. VIDIL : Dans cette attente et jusqu’à l’affectation du J1 fin 2018, le Port a mis le dernier étage du hangar (8.000 M2) à disposition de la Ville de Marseille son partenaire privilégié, lequel a crée une association MJ1 pour sa remise en état avant de l’occuper pour diverses manifestations culturelles et autres événements inédits. Notre association MP 2018 va donc programmer dans ce lieu une série de spectacles, fêtes, concerts et expositions à l’image de MP 2013 Capitale Européenne de la Culture avec deux premières grandes manifestations qui vont marquer cette période et mettre en lumière deux artistes connus dans le monde entier l’un pour ses grands portraits format espaces publics grâce au photocollage. L’autre pour mêler spiritualité, sculpture, son et vidéo. Mais également des activités culturelles prévues avec les écoles primaires du département notamment.

Reporters .dz : Et sur l’avenir du Port en conclusion?

Je dirais tout simplement que les dernières réformes de 2008 qui l’ont transformé en Grand Port Maritime lui ont permis une stabilité dans l’activité, dont les résultats sont en nette progression. Ses projets innovants sont bien installés dans l’orientation choisie. Il faut donc les consolider tout en conservant au port sa vocation de commerce, de transport des passagers, des marchandises et en même temps trouver un compromis nécessaire pour pérenniser cette relation entre la ville, le port et ses habitants.

*Raymond Vidil: Est aussi Président directeur général de »MARFRET » une compagnie maritime de transport de marchandises par conteneurs avec des lignes régulières vers l’Europe du Nord, la Méditerranée et le Maghreb.

 

Propos recueillis par JACKY NAIDJA  

Interview de JEAN FRANCOIS SUHAS

JEAN FRANCOIS SUHAS* PRESIDENT DU CLUB DE CROISIERE

LIVRE SES IMPESSIONS A REPORTERS A PROPOS DU PROJET DU J1 ET DE L’AVENIR DU GPM MARSEILLE.

 

Reporters.dz : Quelles sont vos impressions à propos de ce projet du J1 et au delà de la place et du devenir du GPMM ?

JF SUHAS : Ce qu’il faut surtout bien comprendre, c’est que le Port de Marseille cherche à combiner plusieurs aspects à la fois. L’essentiel, c’est bien évidemment de continuer à être un port pour accueillir les croisières et attirer les opérations commerciales liées à ses navires. Et pour autant, le Port sous la pression de la Ville et des partenaires doit ouvrir d’autres espaces qui n’étaient pas exclusivement que des espaces portuaires. D’où l’idée de la transformation du hangar J1. Malgré les conflits d’usage liés aux normes, on peut néanmoins faire cohabiter des métiers et plusieurs choses différentes. Et cela va se passer au niveau du Sud avec le J1 qui est un lieu symbolique chargé d’histoire. Il va être ouvert face à la ville et les gens vont pouvoir être à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du port et l’on pourra même passer au dessus de la voie royale pour voir passer les navires avec cette vue sublime sur la mer. C’est un espace qui sera dédié à toutes sortes d’aménagement avec des loisirs, de la culture, de la découverte avec cette idée centrale de faire rentrer la ville dans le port.

Reporters .dz : Un exemple de Port actuel ?

Cela se fait beaucoup ailleurs. Comme à Gênes, Bilbao ou Barcelone où la ville a totalement repris l’espace du port. Le port comme centre historique a disparu et les navires repoussés en périphérie à cause des nuisances, des fumées. Par contre là à Marseille on va garder le passage des bateaux de la Corse et du Maghreb qui seront bien visibles. Pour autant les marseillais et les touristes pourront s’accaparer un lieu d’histoire, un endroit unique dans le Sud vers le Mucem et vers le Nord le Port. Et pour bien connaitre la Méditerranée, quand on parle de Gibraltar et jusqu’en Albanie, il n’y a aucun espace où l’on peut réinventer un nouveau monde. Alors je suis pour qu’on travaille dessus avec les grands groupes internationaux qui eux seuls ont la capacité d’inventer une nouvelle forme de « coworking ».

Reporters.dz: Comment par exemple imaginer les relations avec les croisiéristes que vous représentez ?

JF SUHAS: Pas spécialement. Car les bateaux de croisière seront plus au Sud donc pas bateaux. Mais par contre les passagers des croisières pourront entrer dans cet espace comme par exemple à la Cité des Sciences pour découvrir ce qu’est la plongée sous-marine, les bateaux du 21è siècle ou encore les énergies du futur. Une expérience unique en son genre qui va venir renforcer l’offre du territoire et l’attractivité de Marseille qui s’organise autour du Yachting.


Reporters.dz : Une attractivité plus forte qu’aujourd’hui, pensez-vous ?

JF SUHAS : Oui beaucoup plus forte qu’aujourd’hui. Il y a en effet 2 secteurs qui sont en grande croissance essentiellement en Méditerranée. Ce sont la croisière et le Yachting auquel je crois beaucoup. Il y a 5.000 yachts actuellement et on en fabrique une trentaine tous les ans. Il ya une dizaine d’années la moyenne de longueur d’un yacht était de 30/ 40 mètres, elle est de 70 mètres en moyenne aujourd’hui avec des unités qui peuvent dépasser 130 mètres. Ces unités ne peuvent pas accéder dans des ports de plaisance comme Cassis par exemple. C’est ce challenge que le Port est en train de relever et cela peut créer de la richesse même s’il n’y a pas beaucoup de passagers à bord. Car il y a toute une vie industrielle derrière: la réparation, la maintenance, la mise à l’eau. Là-dessus le Port a une carte à jouer comme à la Ciotat. Marseille a un réel avantage de part la proximité de l’aéroport, des axes autoroutiers, des grands hôtels qui vont se développer parce que Barcelone et Gênes l’ont déjà fait et sont un peu en avance sur nous parce qu’on n’a pas un vrai pôle d’exploitation même si nous avons un pôle de réparation. Ce projet vise vraiment à redorer le blason de Marseille.

Reporters.dz : Vous présidez le Club de la Croisière Marseille Provence et vous êtes pilote maritime à la fois. Dites-nous plus sur ce Club ?

JF SUHAS : C’est un guichet unique qui met en relation tous les opérateurs des croisières, les amateurs comme toutes les personnes qui veulent travailler avec les croisiéristes. Je suis à la tête de ce club depuis 3 ans et le Club existe depuis 20 ans. Son siège est à la Chambre de commerce qui est membre fondateur tout comme la ville de Marseille et le Grand Port Maritime.

Propos recueillis par JACKY NAIDJA

GRAND PORT MARITIME DE MARSEILLE FOS

CHRISTINE CABAU WOEHREL:  CAP SUR L’AVENIR DU J1 A L’HORIZON DE FIN 2018.

Depuis sa prise de fonction à la tête du directoire du GPMM en 2014, Christine Cabau Woerhel, s’est attelée à mettre en œuvre un grand projet pour son renouveau consistant d’abord en la modernisation de ses structures ainsi que toute son organisation interne. Contrainte notamment par les nécessités de la place prépondérante du port de Marseille en Europe et particulièrement en Méditerranée où s’entremêlent déjà tous les mécanismes des enjeux de partenariats et des échanges mondiaux économiques.

Finie la crise économique qui a frappé de plein fouet toute l’activité portuaire dans les années 2009/2010. Oubliés les conflits sociaux et syndicaux qui ont sabordé la bonne marche du Port. L’heure est donc à la consolidation des partenariats par les échanges avec une pertinence évidente de développement sous toutes les dimensions. Grâce à la vision stratégique et cohérente de long terme de Christine Cabau Woelher Présidente, qui fait aujourd’hui du GPMM un modèle reconnu comme 1er Port de France, 5è d’Europe et 1er port de croisières en France (15è dans le monde après New York et Venise). Force est de constater qu’il rejoint le peloton de tête des grands ports du monde. Une référence en matière de professionnalisme, d’ouverture sur les ports de la Méditerranée et les autres ports d’Europe en rapport avec son environnement naturel, sociétal et économique sans en oublier son rôle, sa place, sa légitimité et par dessus tout sa vocation maritime .De quoi réjouir les professionnels associés au GPMM et les entreprises partenaires qui se focalisent sur le marché des conteneurs (1.3 de conteneurs par an) , les énergies renouvelables et les autoroutes de la mer depuis la baisse des importations du pétrole brut.

Sur sa table le dossier important du J1 qui fait l’actualité aujourd’hui et qu’elle prend à cœur d’expliquer au travers de tout un diagnostic d’abord historique qui traduit une certaine reconnaissance de sa dimension architecturale et de son infrastructure remarquable. Et d’évoquer le dynamisme futur de ce projet ouvert sur le territoire. Ce hangar construit en 1920 est le dernier vestige encore debout, après les trois autres hangars disparus, qui ont laissé place à l’aménagement de la rade pour plusieurs projets encore plus importants, est un atout à lui tout seul entrant dans le domaine de réaménagement des terminaux à passagers internationaux avec la place des ferries vers l’Algérie qui rejoindront un nouveau terminal autour du Cap Janet regroupant les passagers à l’international. Ses abords sont prévus pour être suffisamment compatibles avec le fonctionnement des terminaux Corse et de Croisière haut de gamme à proximité du site avec une circulation dès l’entrée du port à la passe Sud.

« OSEZ LE J1 » : c’est le « leit motiv » du lancement de l’appel à projets du J1 qui va déterminer son avenir d’ici à novembre 2018 après toutes les procédures nécessaires à l’offre initiale prévue au plus tard le 15 novembre 2017.Un comité de sélection du GPMM choisira 3 offres parmi les candidatures retenues en mars 2018. Puis viendra l’offre définitive devant un comité de sélection et un jury international pour délibérer sur le choix du lauréat fin 2018. Interviendra ensuite la mutation à long terme de ce bâtiment de 25.000 m² à réhabiliter sous certaines conditions particulières, selon un cahier de charges très strict au cœur du nouveau quartier d’affaires de la Joliette. Avec ses 16.500m² de terre-pleins et un hangar de 3 niveaux de 8.500 m² chacun par plateau, il y a de quoi imaginer un regroupement d’exploitants professionnels pour animer ces lieux et en faire un centre de vie exceptionnel avec de nouvelles activités génératrices de recettes pour le GPMM. Le tout à portée du centre ville de Marseille et de ses habitants, à proximité de liaisons de bus, métro et tramway. Un projet novateur, d’envergure internationale qui doit être surtout compatible avec certaines exigences du cahier des charges particulièrement liées à l’activité portuaire du bassin Grande Joliette pouvant par ailleurs mobiliser des financements importants d’environ 200 millions d’euros.

La Présidente qui a présenté les ambitions de ce projet prestigieux au cours d’une conférence devant les journalistes de la presse étrangère invités en l’occurrence  à la visite du port et du J1; laquelle a souligné en substance : « Qu’au delà de contribuer au rayonnement du port de Marseille, c’est une vitrine économique et culturelle qui se mettra en place tout en lien avec l’activité maritime et portuaire. Mettant en valeur la dimension emblématique du site tout en étant compatible avec les missions du GPMM et surtout, à la faveur de cette ouverture du J1 sur la ville, pour pouvoir instaurer des rapports dynamiques entre usagers urbains et maritimes notamment économiques et touristiques ».

Le Port, la Ville de Marseille et la Métropole ont en commun de quoi se satisfaire de ce projet en marche qui va proposer aux habitants et aux visiteurs un nouveau site attractif du territoire sur la mer, facilement accessible, répondant à de nombreuses attentes. Mais avec des seules exigences : mettre en valeur la dimension maritime du site, ne pas nuire à l’activité portuaire du bassin de la Grande Joliette ainsi qu’aux escales commerciales sur les postes à quai. Surtout ne pas proposer des activités liées aux salles de jeux -casino- machines à sous- boite de nuit- ou des projets liés exclusivement aux bureaux, loisirs, à du commercial, ou encore dédiés à l’usage d’habitation.

JACKY NAIDJA et SAMIRA BENALLOU 

VOYAGE DE PRESSE AU J1 PORT DE MARSEILLE

Port de Marseille

A l’invitation de Mme Christine Cabau Woehrel Présidente du Grand Port Maritime de Marseille, une délégation de 15 journalistes de la Presse étrangère en poste à Paris emmenée par Paola Sandoval la Présidente séjournera 2 jours à Marseille lundi 2 et mardi 3 Octobre.

Au programme de cette visite du lundi : visite en bateau des bassins portuaires de Marseille et de la Hall J1 en présence de Renaud Paubelle, directeur de l’aménagement du Port.

Puis rencontre en fin de journée avec la direction du Port en présence de Jean Marc Forneri, Président du conseil de surveillance du Port et de la Présidente du directoire Christine Cabau Woehrel.

Cette rencontre s’achèvera par un diner autour de la Présidente et des cadres du Port et de plusieurs personnalités du monde économique.

Le Mardi, il est prévu une visite de la base sous-marine INTERXION avec Fabrice Coquin Président de INTERXION France.

OSEZ LE J1 : ARTICLE SUIT