LE PALAIS BRONGNIART A PARIS ACCUEILLE  LA CONFERENCE  POUR LA PAIX ET LA SOLIDARITE

conférence pour la paix

La Fondation de l’islam de France avec à sa tête Ghaleb Bencheikh son président a organisé pour la 1ère fois en Europe, conjointement avec la ligue islamique mondiale, la plus haute instance musulmane mondiale et son secrétaire général Mohamed Abdel Karim Al Issa, une grande conférence pour la paix et la solidarité entre des trois religions monothéistes juive, chrétienne et musulmane au Palais Brongniart à Paris ce 17 septembre.

Une date historique qui restera en mémoire et marquera sans nul doute ce rapprochement de plus de 600 hautes personnalités intellectuelles, religieuses et laïques avec leurs représentants réunis pour dialoguer ensemble sur leur avenir. Cela ne pouvait que consolider leurs liens pour porter ce message d’amour, de bonté et de fraternité inscrit au cœur des traditions religieuses, perverti tout au long de ces dernières années. Et enfin, les engager par la signature d’un mémorandum d’entente et d’amitié signé entre le secrétaire général de la ligue islamique mondiale, le Grand Rabbin de France et l’Archevêque de Marseille. Ces trois religions monothéistes représentées par leurs instances venues particulièrement favoriser la paix et la cohésion  entre elles, une paix véritable fondée sur la justice et la fraternité.

Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France en s’adressant en premier au public nombreux de la salle et à la tribune où se sont installés les autorités religieuses engagés à ses côtés notamment: Mohamed Abdel Karim Al Issa Secrétaire Général de la ligue islamique mondiale, Haim Korsia Grand Rabbin de France, Monseigneur Gérard Defois Archevêque émerite de Lille, Monseigneur Aveline, Archevêque de Marseille, François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, Cheikh Mohamed Ali El Mortada représentant de l’islam chiite en France et Monseigneur Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France,  a ouvert les débats  de cette 1ère rencontre au sommet, avec son calme habituel, dans un discours succinct, sobre et fort. Une rencontre qui n’était pas possible de prévoir il y a à peine quelques mois dira -t-il, et en dépit des agitations,  du tumulte  et des critiques livrées ici et là notamment au sein du CFCM, suscités à un moment donné dans la salle et en dehors du Palais Brongniart. Il a d’abord rappelé les objectifs fondamentaux de cette conférence, lesquels sont selon lui, la base de ce rapprochement. Outre la défense de toutes les valeurs citoyennes, les sollicitudes avec l’homme quel qu’il soit et la place du croyant dans la société, il a insisté encore plus loin sur le respect des lois du pays d’accueil, sur la liberté religieuse, le respect de la conscience humaine. Réaffirmant le primat du droit positif dans une perspective de cohésion nationale et de cohésion entre les nations, tout en estimant par ailleurs qu’il imaginait bien les difficultés de toute cette mise en œuvre et qu’il lui a fallu aussi plusieurs rencontres avec son homologue de la ligue islamique mondiale notamment à Djeddah, à New York et à Paris pour mesurer l’importance des efforts à consentir de part et d’autre avant de se convaincre en toute conscience de cette opportunité. Puis à saisir cette main tendue, pour qu’ensemble et en bonne intelligence la coopération interreligieuse soit mise en œuvre. Avec en priorité, la défense des valeurs citoyennes, la solidarité entre les hommes et les nations. Soulignant encore une fois de plus, que la liberté et la dignité d’autrui ne doivent pas être confondues au nom des convictions religieuses surtout en ces temps incertains où des foyers de tensions de guerre se multiplient de par le monde. Et Ghaleb Bencheikh de dénoncer avec force et rigueur une doctrine mortifère pour condamner l’extrémisme et le terrorisme dans le monde, s’opposant énergiquement à la violence. En somme, la liberté religieuse, la liberté de conscience et la reconnaissance de l’altérité confessionnelle sont les enjeux majeurs qu’il appelle de ses vœux. Et de conclure en réitérant son appel à la signature du mémorandum d’entente et d’amitié entre les 3 partenaires, témoins de bonne foi de cet accord, unique en son genre et organisé pour la 1ère fois en France.

conférence pour la paixC’est Haïm Korsia, Grand Rabbin de France qui lui succédera  pour porter de vive voix sa vision  sur cet engagement pour la paix dans ce moment historique qui ouvre une ère nouvelle à des rapports avec l’autre, à l’entente et à la coopération religieuse. Tout ce que nous ferons dira-t-il , c’est par sollicitude à l’égard de l’être humain qui doit avoir toute sa place dans notre société moderne, autour d’ une cohésion nationale portée par la même espérance, car « vouloir vivre avec les autres, c’est aussi rouvrir la porte de la volonté pour retrouver la lumière de la fraternité. »

Pour Gérard Defois, cette rencontre est « un chantier d’avenir pour la fraternité, de la coexistence  qui élève l’esprit humain ». Et à François Clavairoly, président  de la fédération  protestante de souligner que « chaque confession doit avant tout combattre ses propres démons » avant de distinguer « conviction et promesse ». « Cet événement doit être le lieu de l’autocritique. Et de la réponse sortira la promesse. »

C’est au tour du Cheikh Mohamed Abdel Karim Al Issa de prendre la parole pour donner sa vision d’un islam tolérant et humaniste et de dessiner les contours d’un partenariat auquel il vient apporter tout son soutien notamment contre l’extrémisme et le terrorisme. Soulignant l’incompatibilité entre islam et violence, prêchant pour  l’harmonie entre les cultures et les religions, appelant à la cohésion sociale et au respect de la diversité religieuse avec cet objectif de signer le mémorandum de l’entente et l’amitié de Paris. Puis appelant les musulmans  du monde à  s’adapter à la culture et aux institutions du pays dans lequel ils vivent pour la paix et la fraternité entre les peuples.  L’occasion pour lui de dire en conclusion, ses bons rapports avec la Fondation de l’islam de France, avec laquelle il envisage une bonne coopération, sereine et durable pour l’avenir de la paix. Et  d’assurer ses homologues de son fort engagement à leurs côtés pour un renforcement plus productif des échanges dans plusieurs domaines comme la sensibilisation de la jeunesse aux discours extrémistes.

JACKY NAIDJA AVEC INES ILIANA

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