HAFSIA HERZI* FACE À LA PRESSE À CINEMED

Invitée à rencontrer la presse de Cinemed, Hafsia Herzi, actrice et réalisatrice marseillaise a bien voulu s’y prêter aux questions des nombreux journalistes présents.
Elle est arrivée souriante, détendue et élégante comme à son habitude bien disposée à relever l’échange.
Et en exclusivité, voici reproduit pour Reporters l’entretien avec la célèbre actrice et présidente de Cinemed

1/  Jacky NAIDJA p/Reporters :

Vous voilà  de retour à Cinemed, là où justement  vous avez été révélée avec  votre 1er film «  la graine et mulet » réalisé en 2007 par Abdellatif Kechiche. Quels sentiments vous éprouvez aujourd’hui à cette occasion ?

Hafsia HERZI : Sincèrement beaucoup de fierté et particulièrement de l’honneur d’avoir réussi à ses côtés notamment grâce à ses conseils professionnels parce que c’est un professionnel reconnu dans le cinéma comme un excellent réalisateur. Je dois une vive reconnaissance à Cinemed pour toute la confiance placée en moi.

2/ Jacky NAIDJA P/ Reporters

Abdellatif Khechiche a été  votre mentor au cinéma,  puisque il a fait votre découverte au cinema. Continuez- vous à  écouter et à suivre ses conseils, même a l’occasion de vos 2 derniers films en tant que realisatrice de «  Tu mérites un amour » (sélectionné  à la semaine de la critique en 2019) et «  Bonne mère » ( sélectionné  à  un certain regard à Cannes en 2021) qui  se sont révélés de bons  succès  au  cinéma par ailleurs ?

Que répondez-vous à à ce sujet ?

Hafsia HERZI : Pour tout vous dire, il a été comme une étoile au dessus de ma tête et je continue à me saisir de tous ses bons conseils jusqu’à aujourd’hui. Et  même à  l’occasion de mes 2 derniers films grâce surtout à son  talent et son expérience.

3/  Jacky NAIDJA P/Reporters

Quel effet cela vous fait de revenir à Cinemed non pas en tant qu’actrice pour recevoir un prix mais comme Présidente d’honneur de ce célèbre festival ?

Hafsia HERZI : J’en suis plus que flattée et très honorée. Pensez un peu à d’où je viens, de Marseille et de ses quartiers Nord. Là où la pauvreté sévit en permanence,  le chômage  toujours en place. Je fais référence au film Bonne mère,  très social car ce sont des sujets  comme  l’amour qui m’ont toujours inspiré. Cela explique aussi qu’on peut si on a la volonté, l’ambition et la foi de croire en soi on peut réussir . Déjà très jeune j’aimais le cinéma et j’en rêvais. Aujourd’hui mon rêve est devenu réalité grâce à tous ceux qui m’ont tendu la main. Et c’est pour cela que je fais de même pour aider les jeunes qui aspirent à une carrière au cinéma. J’ai bossé avec de jeunes inconnus, bénévoles comme dans le film Tu mérites un amour sans grand budget. J’ai continué à rechercher de jeunes talents qui ne viennent pas du cinéma dont certains ont fait leur 1ere expérience dans Bonne mère a l’exemple de Nora dans le film et bien d’autres aussi pour leur montrer qu’ils peuvent faire de bonnes choses sans les grandes écoles mais avec sérieux et discipline.

4/ Jacky NAIDJA P/Reporters

Comment les choisissez- vous alors ?

Hafsia HERZI : Au feeling, puis à l’affect, à la pratique dans les essais. Le reste est venu avec le temps et  l’apprentissage sur le terrain,  la volonté et l’ambition ensuite. Un peu pareil pour moi qui sait d’où je viens et comment j’ai débuté dans les difficultés.

5/ Jacky NAIDJA P/Reporters

Comment voyez- vous Cinemed cette année de la où vous êtes, en  présidente d’honneur ?

Hafsia Herzi : Cinemed est toujours dans l’innovation avec toujours de très bons films des pays de la Méditerranée. C’est sa vocation première mais surtout son ambition de faire toujours mieux, d’aller chercher des films inédits et des auteurs même inconnus mais qui au final se révèlent bien au grand public et surtout à eux-mêmes. Avec cette particularité de faire toujours de ce festival  un moment merveilleux de partage, de  rencontre où l’échange a toute sa place à côté de la solidarité entre tous. Je lui dois tout.

6/ Jacky NAIDJA P/Reporters

Et pour une dernière question : Où en êtes vous avec le cinéma aujourd’hui et les tournages et quel avenir  choisir entre actrice et réalisatrice ? Enfin avez- vous des projets films au-delà de la Méditerranée en Tunisie ou en Algérie ?

Hafsia Herzi :   Je pense continuer à tourner si de bons rôles me sont proposés et il y en a beaucoup.

Je suis dans un tournage en ce moment à Nancy dans un film «  La Cour » qui parle du système scolaire, un tout autre genre avec des enfants. J’en dirais pas plus.  Mais la réalisation est toute autre profession qui exige beaucoup de don de soi et que j’aime  passionnément ayant pris goût et surtout appris un tas de domaines dans la réalisation, des champs qui m’étaient inconnus jusque là.  Enfin pour vous répondre sur l’Algerie par exemple j’aimerai bien mais il faut que l’occasion et l’offre se présentent  à moi.

*Hafsia HERZI :  Née a Manosque près de Marseille en 1987, fille d’un père tunisien et d’une mère algérienne, elle aspirait très jeune à une carrière au cinéma. C’est sur son terrain Marseillais où elle tourne le film qui l’a fait connaître «  la Graine et le mulet » réalisé par Abdellatif Kechiche. Un film pour lequel elle obtient le Cesar de la meilleure espoir en 2008. Et c’est à Cinemed que la première projection nationale du film a eu lieu en sa présence en 2007.

Depuis plusieurs films l’ont révélée notamment Apolinide, la source des femmes, Mektoub m’y love ( Avec Kechiche) avant de passer derrière la caméra pour réaliser 2 films qui ont son succès : Tu mérites un Amour ( Prix de la critique à Cannes) et Bonne mère ( sélectionné dans un certain regard à Cannes 2021.

Aujourd’hui à 34 ans,  fière de revenir à Cinemed en  présidente d’honneur, elle se satisfait de faire partie de cette jeune  garde du cinéma francais avec une carrière en plein envol.

.Entretien réalisé par Jacky NAIDJA Avec Inès Iliana

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