La politique doute
L’HEURE EST AU DOUTE A DROITE COMME A GAUCHE
Le doute s’est installé chez les socialistes autour de F. Hollande et sur sa capacité à gagner l’élection présidentielle. Tout au moins savoir d’abord s’il sera candidat aux primaires prévues par les statuts du Parti Socialiste que les militants ne cessent de brandir à chaque occasion. Bien que les sondages ne lui soient guère favorables (22% en Février), les courbes du chômage ne l’aidant pas non plus comme il aurait souhaité à entrer officiellement en campagne. Du côté du PS , on se prépare en douce à toutes les éventualités. Et Jean Christophe Cambadélis de déclarer: « On ne sait pas si F. Hollande ira jusqu’au bout, il nous faut désormais se préparer » même si l’on tient particulièrement à deux conditions prioritaires du président sur lesquelles il s’est engagé: le volet sécuritaire et la courbe de chômage .D’un autre côté, à la tête de l’exécutif, une tension est nettement visible entre les Président et son 1er Ministre Manuel Valls qui continue inlassablement et difficilement à rassembler son camp autour de la réforme de la loi El Khomri sur le travail. Et de là à imaginer la thèse du départ possible de Manuel Valls du gouvernement est nettement posée même s’il confirme par ailleurs « qu’il n’a pas de plan ni d’horizon électoral ». Trop de différents séparent aujourd’hui le chef de l’Etat et son 1er Ministre pour n’en citer que le plus important : le remaniement ministériel sur lequel ce dernier était opposé. Mais au delà, le sujet sur la déchéance de la nationalité dont plusieurs proches de F. Hollande ne l’ont pas voté, l’entrée des écologistes qu’il n’a pas accepté ni même la présence de Jean Marc Ayrault au gouvernement ou encore le limogeage de son amie Fleur Pellerin ministre de la culture.
A droite, Alain Juppé favori des sondages est en nette progression devant une liste de 8 candidats en l’occurrence: François Fillon, Hervé Mariton, Nadine Morano, Frédéric lefevre, Jean François Poisson, Nathalie Kosiscko Morizet, Jean François Copé et Bruno Lemaire, concurrents à la primaire de novembre prochain.
Cela en attendant l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy malgré tous ses démêlés avec la justice et sa dernière mise en examen dans l.’affaire Bygmalion.
A 14 mois des élections présidentielles, la classe politique est divisée et l’électorat plutôt inquiet, agité, ne souhaite pas le retour des candidatures de F.Hollande et de N.Sarkozy mais un renouvellement de la politique et des politiques selon les derniers sondages.
JACKY NAIDJA
P/ REPORTERS.DZ