MARYSE JOISSAINS MAIRE D’AIX EN PROVENCE POUR LA 3e FOIS DEVANT SES JUGES
Elle sera fixée sur son sort le 7 décembre prochain
Condamnée en appel le 28 mai dernier à six mois de prison et 1 an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt et détournement de fonds publics par la Cour d’appel de Montpellier où le dossier a été dépaysé, Maryse Joissains était présente à l’audience de la Cour d’appel prévue le 19 octobre, celle du 3e procès.
L’avocat général Pierre Dénier a requis 4 à 6 mois de prison avec sursis et pas moins d’1 an d’inéligibilité pour les faits qui lui sont reprochés. Rappelant le contexte de cette affaire suite à la promotion éclair de son chauffeur Omar Achouri en catégorie A, annulée depuis par la juridiction administrative. C’est l’autre affaire concomitante liée au recrutement de Sylvie Roche au sein de la CPA qui l’a visée alors que cette compétence était dévolue à la Mairie d’Aix compétente.
C’est « le procès du clientélisme » avait fustigé d’entrée le Président Pons qui a précisé en outre que 3 juridictions ont pu juger une erreur manifeste d’appréciation, reconnaissant Maryse Joissains comme coupable des faits établis. Et l’avocat général de poursuivre que dans ce dossier et au-delà de la peine de prison, l’inéligibilité reste de l’ordre d’une question morale et requiert donc pas moins d’1an d’inéligibilité. Maryse Joissains qui s’est défendue en contestant sa culpabilité était assistée de Mes Stasi et Pezet avocats, lesquels ont tout tenté pour obtenir une dispense de peine malgré plusieurs éléments qui ont plaidé en sa faveur comme l’absence d’enrichissement personnel, son âge ou sa nouvelle réélection comme maire pour la 4 fois à la tête de la ville d’Aix en Provence.
Faut-il rappeler à ce sujet que la Cour de Cassation siégeant le 19 décembre dernier a confirmé la culpabilité de Maryse Joissains mais a cassé la peine d’inéligibilité au motif que les juges d’appel n’ont pas motivé cette peine estimant qu’elle était automatique comme c’était le cas depuis 2017 alors que les faits datent de 2013, Ils devaient en effet la rejustifier. Une simple erreur de forme qui a permis à Maryse Joissains d’avoir le temps de se représenter à un 4e mandat aux municipales de Mars 2020 et de gagner cette élection.
Si le 7 décembre date à laquelle sera rendu le jugement, et si une peine d’inéligibilité était prononcée définitivement, Maryse Joissains sera immédiatement déchue de tous ses mandats. Le conseil municipal d’Aix devrait alors procéder à la réélection d’un nouveau maire.
Jacky NAIDJA