EN EXLUSIVITE POUR REPORTERS
MOUSSA MAASKRI : DU CINEMA A LA POLITIQUE :
« Avec la politique, j’ai trouvé une voie nouvelle avec une liberté nouvelle pour donner du crédit à ce que je veux entreprendre aujourd’hui ».
L’acteur marseillais d’origine algérienne avec plus de 50 films dont « Bye Bye » de Karim Dridi qui l’a fait connaitre au cinéma en 1994, 20 courts métrages, 5 téléfilms, 23 séries et autant de séries TV et de Clips vidéos (15 en tout) qui ont marqué toute sa carrière au cinéma français, vient de s’engager sur un projet politique aux côtés de Martine Vassal, candidate LR à la mairie de Marseille pour conquérir les 15è et 16è arrondissements dans le 8è secteur (90.000 habitants).
Un bastion de la gauche et communiste jusqu’en 2008 et conquis de haute lutte par Samia Ghali qu’elle a dû abandonner en raison de sa nouvelle fonction de Sénatrice au profit de son adjoint Roger Ruzé qui ne se représente pas à cette élection. C’est Martine Vassal qui l’a confirmé lors de sa dernière sortie publique en conférence de presse, l’installant dans ce statut de tête de liste avec Djazia Kerbadou binôme avec lui dans ces quartiers Nord de Marseille où elle est commerçante et déléguée des Républicains. Ils seront donc les candidats les plus en vue parmi plusieurs autres candidats face au Rassemblement National porté par Stéphane Ravier, bien installé dans ces quartiers Nord dont la lutte s’annonce bien difficile.
C’est ce saut de l’ange de Moussa Maaskri, « du cinéma à la politique » assez surprenant ,du reste qui a fait bondir les critiques qu’il ne veut absolument pas entendre. Lui qui vient de la société civile, jamais encarté dans un parti, a d’abord débuté au théâtre après des cours de comédie. Sur plusieurs scènes populaires, dans les cités, les centres sociaux ou les centres de délinquants, il a tenu de petits rôles jusqu’aux plus grands plus tard avec Bertrand Blier, Philippe Noiret et Michel Bouquet, ou encore dans d’autres mises en scène de Marcel Maréchal à la Criée de Marseille. Et Moussa Maaskri d’affirmer que « c’est de là que je viens, de cette proximité populaire avant mon incursion au cinéma, un autre pan de ma carrière dont j’en suis très fier, grâce aussi à mon physique d’acteur qui parle pour moi, habitué à d’autres rôles plus difficiles de mauvais garçon ».
Moussa Maaskri confesse d’abord « qu’à la cinquantaine passée, il s’est surtout forgé une certaine maturité, de l’expérience avec les multiples rencontres avec les gens de métier du cinéma, croisé de nombreuses personnalités comme Gérard Depardieu avec qui il a tourné Vidocq le 1er film en numérique. Et Notamment ceux qui lui ont permis de se tailler avec talent et humilité une bonne place dans ce milieu dur, quoi qu’on en dise, dans des films et coproductions internationales dirigés par Roger Hanin, Richard Berry dans « l’immortel » en 2010, Alexandre Arcady « les 5 doigts de la main » en 2010, Jean Jacques Annaud dans les 2 frères en 2004 ou Luc Besson dans « Malavita »2013. Et de souligner en l’occurrence « qu’il il n’ y a pas que le cinéma dans la vie. Il y a aussi ce tracé de vie avec cette part d’exil dont il se nourrit très souvent, qui l’a emmené en 1967 avec sa famille de Chelghoul Laid ex Châteaudun du Rhumel (Constantine) jusqu’à Marseille pour rejoindre son père travailleur immigré avec tout ce qui a guidé leur quotidien » de famille nombreuse. (Il avait à peine 6 ans).
Comme celui de s’engager dans une autre étape de sa vie d’aujourd’hui, et se battre pour l’avenir de sa ville et de ses quartiers précisant quelque chose encore plus inné en lui : « cette ambition d’aider les autres avec beaucoup plus d’humanité et de générosité. » Des qualités précieuses que lui a léguées sa mère à travers son éducation ». Et mon choix dit-il, « a résidé dans tout cela pour rendre en toute reconnaissance à Marseille, ce qu’elle m’a donné en accueillant et en intégrant ma famille. Et de là jusqu’à porter un programme derrière Martine Vassal passionnée politiquement et très dévouée à Marseille en laquelle je crois fermement »n’est qu’un pas de plus vers l’avenir tel que je le vois. Un honneur et une fierté aussi pour lui, pour dire son engagement en faveur de ces quartiers Nord un peu oubliés où il a grandi. Leur portant un regard assez bienveillant malgré tout, sur leur état actuel en évoquant leur grand malaise où règne une certaine mal vie et qui appelle forcément un fort changement à l’avenir. Une 1ère priorité pour lui avec la culture, l’offre sportive et les transports sans oublier le 3è âge. Pourtant, derrière cette grande carapace, il y a l’homme, avec sa fougue, qui porte son identité avec obsession, irrésistible, disponible avec toute sa sensibilité généreuse, qui sait d’où il vient et surtout où il va. Avec son visage porteur de dureté, il raconte qu’il ne pouvait faire au cinéma que des rôles de méchant, de flic, de voyou ou de dealer, plus habitué à des rôles virils, et autoritaires.
Cela dit-il, c’est au cinéma. Aujourd’hui plus que rassuré sur son nouveau rôle, très en confiance dans ses nouveaux habits d ‘homme politique tout désigné, il entame une nouvelle carrière pour être au devant d’une nouvelle scène, celle publique, où il compte mettre toute sa force et sa disponibilité au service des autres. « La politique est à ma portée fait-il encore savoir, grâce à ma maturité et à Martine Vassal qui m’a emmené là où je n’étais jamais allé, vers l’avenir du territoire et de sa collectivité ». C’est ça qui me motive le plus devait- il préciser en substance, pour annoncer qu’il quitterait le cinéma en cas de succès et qu’il serait un élu à plein temps au service de ses concitoyens dans ces quartiers sensibles pour travailler collectivement et partager son dynamisme avec eux. Il préfère ne pas s’attarder sur la critique, pour mieux porter un vrai programme aux habitants marseillais des 15è et 16è arrondissements, dans cette campagne dont il espère être leur maire aux prochaines élections municipales de mars prochain.
De MARSEILLE, JACKY NAIDJA