OBSEQUES NATIONALES GRANDIOSES A ALGER DE GAID SALAH EX CHEF D’ETAT MAJOR DE L’ARMEE ET HOMMAGE POPULAIRE.
Les funérailles nationales de l’ex Chef d’Etat Major de l’ANP, Général d’Armée, dignes d’un Chef d’Etat ont eu lieu ce mercredi 25 décembre, 3è jour de deuil décrété par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune. Un dernier hommage populaire lui a été rendu au Palais du Peuple où sa dépouille à été exposée avant son inhumation au carré des martyrs du cimetière d’El Alia à Alger.
Une foule immense s’est empressée pour suivre le cortège tout le long du parcours jusqu’au cimetière où une cérémonie officielle d’inhumation a été célébrée devant un parterre de personnalités, sa famille et notamment de hauts représentants de plusieurs corps d’armée. C’est une page de l’histoire d’Algérie qui se tourne pendant que doit s’ouvrir une nouvelle avec le Hirak encore dans la rue pour opposer son véto aux premières mesures d’apaisement du Président de la République lors de son installation à la tête de l’Etat. La trêve n’a pas donc eu lieu et les manifestants ont continué à occuper massivement la rue à Alger et dans plusieurs autres villes du pays notamment à l’occasion de ce 44è mardi de la contestation étudiante.
Avec la disparition soudaine de l’ex Chef d’Etat Major de l’Armée l’homme fort du régime qui tenait de haute main le pouvoir, dernier rempart du système en place et le changement à la tête de l’Armée par son successeur le Général Major Said Chengriha qui assure l’intérim comme Chef d’Etat Major de l’Armée. Le rapport des politiques avec l’armée va t-il pour autant changer la donne et apaiser la situation toujours tendue? Les revendications de la rue vont-elles être entendues pour entamer un dialogue?. Nul ne peut le savoir en ce moment alors même que s’installent déjà des divergences sérieuses à ce sujet au sein de l’Armée. Le système politique qui a été vivement ébranlé par cette situation doit s’interroger sur l’avant et l’après Gaid Salah avant de pouvoir évaluer la suite des événements avec le deuil de 7 jours décrété dans l’institution militaire. Pour l’instant, l’heure est à la contestation dans la rue contre les arrestations arbitraires, gardes à vue et autres condamnations des manifestants alors que les revendications vont en prospérant davantage.
JACKY NAIDJA
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